Penser que paraître sérieux en fronçant les sourcils ou en utilisant des mots rares et des tournures de phrase alambiquées nous rend compétent fait partie des plus grands freins à l’expression de soi.
A quel moment on s’est dit qu’une voix éteinte et un ton docte nous donnait de la prestance alors que ce n’est pas notre timbre naturel ?
J’ai moi-même tendance à moduler ma voix dès que je dis quelque chose que mon mental a validé comme « intelligent » ou « érudit ».
A quel moment l’espièglerie est vue comme de l’insolence, ou dérange parce que les questions d’un esprit curieux deviennent trop pointues et que ça met l'interlocuteur en porte-à-faux ?
Souvent, les personnes se « retirent » émotionnellement pour raconter ce qu’elles ont lu, vu, appris en pensant qu’en faisant cela, on les écoutera plus et on les prendra plus au sérieux. Alors que c'est l'inverse : la liberté de ton, les émotions qu’elle véhicule favorisent les échanges et l’apprentissage. On ne retient que ce que ce qui nous touche.
La compétence et la personnalité sont 2 choses différentes, la confusion inconsciente entre les deux peut générer l’étouffement d’une partie structurelle de Soi. Pour commencer à reconnecter son authenticité, créer de l’espace pour sa partie espiègle, taquine ou tout simplement superficielle est essentielle.
Nous ne pouvons pas aller à l’encontre de notre dualité, plus vite nous l’accepterons, moins de dissonances nous aurons (Yoda sort de ce corps ;-))
J’ai particulièrement ramé sur cette séance, car j’avais pas mal de résonance, mais je suis fière d’avoir relevé ce défi de conscience, merci :-)
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