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Photo du rédacteurGwendoline Hellot

Défricher les clichés


Lorsque nous n’avons pas accès à notre complétude personnelle cela se ressent dans notre vie. Par effet miroir, les parties de nous que nous ne voulons pas voir se reflètent dans les parties de nos vies que nous n’investissons pas.


Par exemple, surinvestir le travail et délaisser la vie personnelle car on ne veut pas voir cette partie de nous qui a besoin de projets juste pour soi-même (et inversement), surinvestir l’amitié et délaisser le couple car on ne veut pas voir notre besoin d’affection ou de complicité (et inversement). Surinvestir la décoration de son intérieur et délaisser l’ouverture au monde parce qu’on ne supporte pas la contradiction (et inversement).


Ces déséquilibres viennent souvent du fait qu’on n’a pas remis en question des façons de vivre qui peut-être ne nous conviennent pas, ou plus. On croit qu’il faut vivre l’amitié comme quand on était adolescent, l’amour comme le premier coup de foudre, le travail comme notre premier contrat. Or ce n’est pas vrai : à chacun ses valeurs, à chacun ses limites, ses zones d’intolérance. On a le droit (et le devoir) de tout réinventer pour que nos vies soient alignées à nos désirs et à nos besoins.


Hier structurants et garants d’une immuabilité rassurante, aujourd’hui bloquants et enfermants : les clichés n’existent maintenant que pour être réinventés.


Comment est-ce que j’ai envie d’incarner la féminité, la masculinité, le côté sportif ou intellectuel ? Comment est-ce que j’ai envie de nourrir mon lien à moi-même, à l’amitié, au couple, à la famille ? Ce ne sont pas des questions en l’air mais bien des façons de faire vivre autrement des concepts longtemps imposés. On croyait qu'y déroger nous couperait de la société et nous sommes en train de nous rendre compte qu'il n'en est rien.


Le terrain de jeu/Je est ouvert et immense !

Et c’est tellement nouveau que pour l’instant nous sommes en train de tremper le gros orteil pour savoir si la température actuelle est à notre goût ou pas. Certains se jettent d’un coup d’autres y rentrent petit à petit et s’arrêtent à la taille et contemplent le chemin restant ou déjà parcouru. Peu importe le rythme, ce qui compte c’est d’y aller !


Et vous vous en êtes où ?


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